30 ans d’hommes nus et bien membrés

30 ans d’hommes nus et bien membrés

Quand j'ai reçu l'invitation média pour les 30 ans du 281, j'ai tout de suite sauté sur l'occasion. Une femme accomplie doit y aller au moins une fois dans une vie, non?  Et quand on peut en plus invoquer le contexte professionnel en plus...

J'ai embrigadé avec moi, Audrey, une copine journaliste radio, et c'est ricanantes et rougissantes comme des gamines que nous avons foulé la tapis rouge de l'entrée du célèbre établissement, seul bar offrant de la nudité masculine complète au Canada.

La soirée commence plutôt doucement. Pour l'occasion, de nouvelles chorégraphies ont été crées par divers chorégraphes montréalais, et leurs numéros, bien que dévoilant ici et là un torse ou une fesse, sont surtout dansés : j'ai même cru entrapercevoir une ou deux passe  de gumboots au travers des déhanchements et caresses du torse!

Sirotant nos cocktails roses Hopefuls (dont 50% des profits vont à la fondation contre le cancer du sein) ornés d'une paille phosphorescentes, moi et Audrey reluquons les danseurs et venons à la conclusion que tout ça nous laisse assez indifférentes. Tu es du genre pleins de tatous, toi? Nahhh.... Et le mec avec une moustache et les piercings là-bas? Sous aucune considération!

 Mais la soirée avance, les numéros se multiplient et se font plus coquins. Et pif paf pouf, sans plus de préliminaires : nous apercevons notre premier pénis de la soirée. Suivi d'un autre. Puis un autre. Puis quatre en même temps à la suite d'un numéro mettons en vedette des danseurs vêtues en mineurs. Puis en gladiateurs. Puis en genre d'animaux...

L'endroit est plein à craquer. Grâce à notre statut de « membre de la presse », nous avons été installées à une table déjà surchargée de jeunes femmes hurlantes, enfilant les bouteilles de champagne comme si c'était de l'eau. On est juste assez près de la scène pour ne rien manquer des déhanchements et des moues de danseurs, mais juste assez loin pour ne pas se voir offrir la coupe de champagne qui a été versée dans la flûte en coulant le long de l'engin de « the Rockstar ».

Chanceuses que nous sommes, nous assistons au grand classique de l'établissement : Andrew, aîné des danseurs du 281, détenteur du plus gros engin de l'équipe (sachez que ceci est un fait établi et non pas le fruit de mon observation personnelle), nous offre un grand classique de l'établissement : le numéro du policier qui sait jouer de la matraque (!), suivi de la torride visite dans la douche. Ce numéro, le doyen et gérant l'interprète depuis quelque quinze années (vingt-deux ans que l'homme se dévêt pour la gent féminine!). Une fois flambant nu, Andrew se dessine un cœur  transpercé d'une flèche en gel douche fluo sur le torse, pour ensuite s'en enduire le sexe. Voilà pour ma checklist personnelle : Voir un pénis fluorescent, Done!

Au 281, tout les jeudi soirs à 11h30, c'est le temps des auditions. Messieurs, vous rêvez de faire carrière en baissant vos culottes devant une horde de femmes hystériques?  C'est peut-être là votre chance. Hier soir, c'est Didier Lucien qui a tenté une performance, vêtu d'un string, d'une cape et d'un masque de Zorro. Le pauvre Didier a encore bien des trucs à apprendre! Assis derrière moi dans la salle à la suite de sa performance, celui-ci ne cessait de s'étonner, disant tout haut ce que je me disais tout bas, la couche ouverte, les yeux écarquillés. Particulièrement avec ce roi de la jungle, portant un pagne devant lequel est stratégiquement accroché un régime de bananes qu'il décroche une à une pour lancer dans la foule. C'est alors qu'apparaît un pot de pudding à la vanille... « Il va pas se tremper la banane? Dis moi qu'il va pas se tremper la banane! OOOH! Il s'est trempé la banane! » Notre roi de la jungle de distribuer généreusement les bananes ainsi badigeonnées, puis, tendant la main vers son entrejambe, constate que les provisions sont épuisées! Oh! Que faire! Plus de bananes.

Que nenni, il en reste encore une de cachée... et hop! Tel Houdini, monsieur de faire disparaître son pagne d'un mouvement sec du poignet.  La suite n'est que répétition de ce qu'il s'est  passé un instant plus tôt : « Il va pas se tremper la banane? Dis-moi qu'il va pas se tremper la banane! OOOH! Il s'est trempé la banane! »

Mesdames, l'envie folle vous prend d'aller voir tout ça de plus près vous-même? Il vous en coûtera 10$ pour l'entrée, plus les cocktails que vous êtes obligées de consommer pour garder votre table. Avec un peu de chance, peut-être serez-vous l'heureuse élue qui se retrouvera sur scène, attachées à une roue de fer, la tête d'un danseur entre les jambes... Pour voir la marchandise de près (TRÈS près) et vous faire chuchoter des cochonneries à l'oreille : 10$ la chanson, 70$ la demi-heure. Et c'est pas touche! La règle est stricte! Mais sachez que 95% des danseurs du club qui sont en couple ont rencontrés la demoiselle de leur rêve  sur leur lieu de travail alors que celle-ci était cliente... Comme quoi on ne sait jamais!

http://www.281.ca/index_fr.php

Psssttt ! Envoie-ça à ton ami!

PLUS DE NOUVELLES