Le jeune Maxence Parrot, planchiste de plus en plus populaire, a beau être surnommé « le kid », ce sobriquet cache l’essentiel : il joue depuis longtemps dans la cour des grands. Depuis son impeccable Backside 1440 Triple Cork en janvier et ses acrobaties neigeuses lui valant la 2e place des X-Games d'Aspen, il n'y a plus de doute possible.
Le jeune québécois électrise maintenant les attentes pour les Jeux olympiques de Sotchi en slopestyle, épreuve qui apparaît pour la première fois dans cette édition internationale. S'il doit encore se qualifier, il est bien placé dans la compétition canadienne et ne laisse pas planer le doute sur sa motivation : « présentement, je me focus beaucoup sur les contests ». Objectif, réaliser des manoeuvres « encore jamais faites sur une planche », confie-t-il au JdM.
On a pu l'interviewer. Il nous parle de son ascension, de son amour de la poudreuse et de ses sources d'adrénaline.
33MAG.COM : Anecdote, d'abord :ta première expérience avec un snowboard ?
Maxence Parrot : [Il raconte] Ma mère m'amène à la montagne avec mes amis. Elle dit « Je reviens vous chercher dans 4h! Vous ne faites aucune autre piste que la pente-école! » C’est-à-dire celle avec le tapis magique avec un angle de 2 degrés! Ahaha. Bien sûr je n'écoute pas ma mère! Mes amis étant déjà des habitués de la planche, pensait-elle vraiment que nous allions descendre la pente-école pendant 4h? La première piste sur laquelle nous nous sommes engagés était la grande, bien sûr! Ça a super bien été : après une piste et quelques débarques, j'étais déjà capable de tourner et de freiner. 3 jours plus tard, j'étais dans le parc en train de faire des box!
A quelle occasion est-ce que tes sponsors t’ont accosté ?
C’est vraiment lors des compétitions! J'ai eu mon premier commanditaire après 2 ans de pratique. Tout est devenu plus sérieux lorsque j’ai commencé à voyager internationalement, à 17 ans.
D’après toi, c’était prévisible de monter si haut?
Je suis un gars très déterminé, quand je veux quelque chose je suis prêt à risquer énormément pour l'obtenir. A 16 ans, j'ai su que je voulais devenir un professionnel dans mon sport! C’est sur Facebook que j'ai réalisé, en regardant les photos et les statuts des riders qui m'inspiraient, que je voulais être parmi eux. Jusqu'alors, je ne savais pas qu'un professionnel voyageait à travers le globe et que le snowboard pouvait être une profession! Je me suis donc tout de suite mis à travailler. Je me suis endetté envers mes parents de beaucoup pour me rendre jusqu'ici. J'ai également du arrêter l'école pour m’y mettre à temps plein.
Photo: Ren Rob
Qui fréquentes-tu, dans le milieu sportif ?
Ce qui est le fun du snowboard slopestyle c'est que c'est une grande gang! Tous les pays sont amis! On se rejoint à chaque compétition et il n'y a aucune rivalité! Je me tiens beaucoup avec Sébastien Toutant, Antoine Truchon et Michael Roy. On voyage ensemble et on s'entend tous très bien!
Que ressens-tu en l’air au milieu d’un trick ?
Je ressens du confort! J'aimerais rester dans le vide des heures et des heures. C'est définitivement de là que vient la source d'adrénaline du freestyle!
Ton épreuve fétiche ?
Le slopestyle, tout simplement parce que j'ai commencé à exceller dans cette discipline et j'adore tellement ça que je n’en ai jamais encore essayé une autre!
Pour finir : qu’est-ce que tu fais pour adoucir le stress juste avant une compétition ?
Je n'ai pas vraiment de truc. Je fonce! Je n'essaie pas de calmer le stress, j'essaie tout simplement de le combattre! De l'ignorer et de faire ce que j'ai à faire! Mon moyen d'abaisser le stress est de faire des choses encore plus stressantes. C'est comme la première fois où je me suis enligné sur un 30 pieds. J'avais le trac. Ensuite, je me suis enligné sur un 60 pieds ou je stressais encore plus! Revenu sur le 30 pieds, mon coeur battait normalement! C'est ma façon de combattre le stress.
Un gros merci Maxence pour ton temps et on te souhaite que du bon pour la saison à venir!
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Mot de l'éditeur: Il semblerait que Maxence voudrait vraiment pousser le niveau à un tout autre niveau lors des Olympiques et tenter de rentrer les trois sauts du slopestyle en triple! Il faut noter que l'on a jamais vu deux triples de suite lors d'une compétition. Tout dépendra du parcours et des conditions ce jour-là! Yah man!!! Do it Max! - Jaybe -
